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141. — Quatre lavandières.
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<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> <?xml-model href="http://www.tei-c.org/release/xml/tei/custom/schema/relaxng/tei_all.rng" type="application/xml" schematypens="http://relaxng.org/ns/structure/1.0"?> <?xml-model href="http://www.tei-c.org/release/xml/tei/custom/schema/relaxng/tei_all.rng" type="application/xml" schematypens="http://purl.oclc.org/dsdl/schematron"?> <?xml-stylesheet type="text/css" href="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/CSS/suzette_reading.css"?><TEI xmlns="http://www.tei-c.org/ns/1.0" xmlns:rdf="http://www.w3.org/1999/02/22-rdf-syntax-ns#"> <teiHeader> <fileDesc> <titleStmt> <title type="main">Suzette: a Digital Edition</title> <respStmt> <persName>John Westbrook</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Editor</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Diane Jakacki</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Project Manager</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Annie Girton</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2018-2020</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Sarah Haber</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2020-2022</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Rebecca Heintzelman</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2020-Present</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Juliya Harnood</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2021-Present</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Jaehoon Pyon</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2023-Present</resp> </respStmt> </titleStmt> <publicationStmt> <distributor>Bucknell University</distributor> <pubPlace> <address> <addrLine>One Dent Drive</addrLine> <addrLine>Lewisburg, PA 17837</addrLine> </address> </pubPlace> <availability> <licence>Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International</licence> </availability> </publicationStmt> <sourceDesc> <biblStruct> <monogr> <title>Suzette: Livre de Lecture Courante à l’Usage des Jeunes Filles. Morale—Leçon de choses, Economie Domestique – Ménage – Cuisine – Couture</title> <author>Robert Halt</author> <textLang>French</textLang> <imprint> <date>1889</date> <distributor>Libraire Classique Paul Delaplane</distributor> <pubPlace>Paris, France</pubPlace> </imprint> </monogr> </biblStruct> </sourceDesc> </fileDesc> <profileDesc> <langUsage> <language ident="fr">French</language> <language ident="en">English</language> </langUsage> </profileDesc> </teiHeader> <text> <body> <div xmlns:ns0="http://www.tei-c.org/ns/1.0" type="chapitre" xml:lang="fr" n="ch141"> <head>141. — Quatre lavandières. </head> <div type="récit"> <p>Le surlendemain jeudi, au coup de midi, comme le gravier de la rue résonnait sous une multitude de petits sabots sabotant, plusieurs de ces sabots s'arrêtèrent à la porte de la ferme.</p> <p>Deux écolières, en sarrau de cotonnade, entrèrent, et une demi-douzaine, les yeux curieux, restèrent sur le seuil de la porte.</p> <p><persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> sortit du fournil, où elle veillait au coulage de la lessive. Les deux premières fillettes lui présentèrent l'une un paquet, l'autre un billet de <persName type="fictif" key="mme_valon">Mme Valon</persName>.</p> <p>— Bon, dit <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName>, après avoir lu.</p> <p>Elle délia le paquet. C'étaient les objets de la layette <pb type="page" n="503" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_503.jpg" /> <fw>QUATRE LAVANDIERES. 503</fw> emportés à l'école. Après avoir examiné le travail et coiffé son poing d'un petit béguin : </p> <p>— Bien, très bien. C'est toi, <persName type="fictif">Margot</persName>, qui as cousu cela ? </p> <p><persName type="fictif">Margot</persName>, qui venait de remonter ses bas, se baissa, les remonta de nouveau et, se redressant : </p> <p>— Oui, dit-elle, et <persName type="fictif">Adèle</persName> a cousu les chemises.</p> <p><persName type="fictif">Adèle</persName> appuya de la tête.</p> <p>— <persName type="fictif" key="mme_valon">Mme Valon</persName> m'écrit de vous donner une récompense. Eh bien ! que voulez-vous comme récompense ?</p> <p>— <persName type="fictif" key="mme_valon">Mme Valon</persName> nous a dit que, peut-être, vous nous feriez laver cette layette, répondit <persName type="fictif">Margot</persName> doucément, comme si elle craignait un refus.</p> <figure> <caption>— Ah ! Madame, que c'est amusant, la lessive ! </caption> </figure> <p>— Très bien, vous reviendrez cette après-midi.</p> <p>— Reviendrons-nous avec <persName type="fictif">Rose</persName> et <persName type="fictif">Louise</persName>, qui ont aussi bien travaillé à la layette que nous, mademoiselle <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> ? </p> <p>— Avec <persName type="fictif">Rose</persName> et <persName type="fictif">Louise</persName>, c'est entendu. Plus il y a de lavandières, plus vite va le lavage. Je vous attends à une heure.</p> <p>Quand, à l'heure dite, parurent les lavandières, le gros poêle ronflait. Auprès de la couleuse à lessive, un chaudron de cuivre, plein d'eau déjà fumante, attendait ; sur l'aire, un peu plus loin, un petit baquet posé sur un trépied.</p> <p>—Approchez ! ajustez devant vous ce grand torchon propre ! et retroussons nos manches, haut !.. plus haut... jusqu'aux coudes ! </p> <p>Alors <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> mit au baquet toute la layette, qui y fit <pb type="page" n="504" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_504.jpg" /> <fw>504 SUZETTE.</fw> un assez joli tas ; puis elle versa l'eau chaude dessus et tâta ; trop chaude ! Elle l'additionna d'eau froide jusqu'au degré voulu. Les fillettes regardaient ces préparatifs, tout impatientes de barboter. Et de temps en temps la brunette <persName type="fictif">Margot</persName> remontait activement ses bas, comme si cela eût dû hâter l'affaire.</p> <p>Enfin nous y sommes ! les bras se trémoussent dans le chaudron, le savon mousse ; une neige légère, diaprée, voltige en flocons, et parfois se pose sur la face, sur le nez des laveuses. Mais on fait bien attention à cela ! on barbote, on barbote ! </p> <p><persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> surveille l'opération. A mesure qu'une bavette, une chemise, une brassière est lavée, elle la prend, l'examine, et, suivant le cas, la rejette aux lavandières ou la plonge dans le baquet d'eau claire placé un peu plus loin.</p> <p>— Et frottons, frottons vivement ! — C'est <persName type="fictif" key="mme_valon">Mme Valon</persName> qui entre avec cette invitation à ne pas muser.</p> <p>— Ah ! Madame, que c'est amusant, la lessive ! s'écrie la brunette ; et elle profite de la circonstance pour remonter ses bas.</p> <figure> <caption>La lessiveuse. Le nettoyage du linge par l'action des cendres, ou lessive, est une opération très importante. On dispose le linge sale dans une grande cuve, audessus on met une couche de cendres, puis l'on verse de l'eau chaude sur le tout. Cette eau filtre au travers du linge et le débarrasse de ses souillures ; on la recueille par un orifice laissé ouvert dans le fond du baquet, pour la remettre sur le feu et la verser de nouveau sur les cendres, dès qu'elle est chaude. Il faut toute une journée pour faire ce travail. Les appareils à lessiver rendent un réel service en ce sens qu'ils suppriment la personne employée à faire la lessive, puisqu'il n'y a que le feu à entretenir. Ces appareils se composent de deux parties principales : 1° une chaudière et son fourneau ; 2° une cuve dans laquelle on met le linge. L'eau en ébullition dans la chaudière se répand en jet d'eau par la pomme d'arrosage fixée à l'extrémite supérieure d'un tube dont l'autre bout communique avec la chaudière ; il s'établit, a travers toutes les couches du linge sur lequel on a jeté des cendres ou du carbonate de soude, un courant d'eau savonneuse qui détache et entraine les impuretés dont le linge est souillé.</caption> </figure> <p>— <persName type="fictif">Margot</persName>, à force d'être tiraillés, tes bas sont tout de travers, dit la maîtresse ; et tes idées sur la lessive le sont aussi. Tu fais là, non la lessive, mais seulement le savonnage, qui en est la seconde partie.</p> <p><persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> découvre alors la couleuse, y montre le <pb type="page" n="505" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_505.jpg" /> <fw>QUATRE LAVANDIERES. 505</fw> linge en train de se nettoyer une première fois par le carbonate de soude.</p> <p>— La layette n'a pas passé par là parce qu'elle était déjà presque propre avant de voir l'eau, ajoute <persName type="fictif" key="mme_valon">Mme Valon</persName>.</p> <p>Le savonnage achevé, et dans les règles, car il y a là deux paires d'yeux joliment ouverts, on commence le rinçage. Attention ! il s'agit maintenant de noyer les derniers vestiges de savon, qui prendraient en séchant une teinte rousse et gâteraient le meilleur blanchissage.</p> <p>On plonge, on presse la layette dans deux eaux claires ; car la peau tendre et irritable des bébés veut un linge pur. On parachève <note type="annotation">Parachever. Terminer avec soin.</note> par une immersion <note type="annotation">Immersion. Action de plonger dans l'eau.</note> dans un baquet d'eau azurée.</p> <p>Puis on tend des cordes, on y suspend tout l'attirail et même une petite robe d'indienne à mille raies blanches et roses, qui habilla jadis l'enfance de <persName type="fictif">Mlle Lucie Valon</persName>. La petite déshéritée qui vient de naître sera gentiment nippée pour quelque temps.</p> <p>Vous pouvez maintenant aller jouer, les quatre lavandières ! et vous, <persName type="fictif">Margot</persName>, remonter vos bas tout à l'aise, la layette séchera pendant la nuit.</p> <p>Le lendemain matin, après y avoir donné un coup de fer, <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> alla la porter chez <persName type="fictif">Antoine</persName>. Pauvre maison ! </p> <p>Les quatre enfants tâchaient de se chauffer autour du poêle, brûlant à peine. Le cinquième, emmailloté du châle et du peu de linge donnés la veille. était sur les bras de la mère aux joues creuses. Dans la pièce à côté, <figure> <caption>Dentelle au crochet et mignardise. Ce genre de dentelle sert spécialement à garnir la lingerie et les vêtements d'enfants.</caption> </figure> s'entendait le terlic-terlac du jacquard d'<persName type="fictif">Antoine</persName>.</p> <p>Devant toute la richesse étalée la mère appela le tis-<fw type="footer">SUZETTE (Maîtresse). <fw type="sig">29</fw></fw> <pb type="page" n="506" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_506.jpg" /> <fw>506 SUZETTE.</fw> seur. Il vint, le visage adouci. Le bébé, dont les yeux grands ouverts regardaient le plafond, fit une légère grimace, pendant que <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> montrait à la mère un petit bonnet, garni d'un bout de dentelle au crochet.</p> <p>— Voyez, <persName type="fictif" key="suzette">Suzette Dumay</persName>, voyez ! elle sourit ; elle est contente aussi ! </p> <p>— Vous reviendrez nous voir, <persName type="fictif">Antoine</persName>, dit <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName>.</p> <p>— Oui.</p> <p>Et comme elle sortait :</p> <p>— Savez-vous, reprit-il, qu'il devrait y avoir beaucoup de braves gens comme vous ?</p> <p>— Peut-être, répondit-elle, tout le monde ne sait-il pas la joie qu on peut donner avec un peu de vieux linge.</p> </div> <div type="questionnaire"> <head>Questionnaire.</head> <list> <item>— Qu'entendit-on le surlendemain jeudi, au coup de midi ? </item> <item>— Qui entra dans la ferme ? </item> <item>— Que fit <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> et que lui présenta-t-on ? </item> <item>— Que trouva-t-elle dans le paquet ? </item> <item>— Reproduisez la conversation avec les deux fillettes.</item> <item>— Qu'est-ce qui fut décidé pour <persName type="fictif">Rose</persName> et <persName type="fictif">Louise</persName> ? </item> <item>— Que virent les petites lavandières à leur retour ? </item> <item>— Que leur dit <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> ? </item> <item>— Comment <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> mit-elle la layette au baquet ? </item> <item>— Quelle manie avait <persName type="fictif">Margot</persName> ? </item> <item>— Pourquoi ? </item> <item>— Dites comment on savonne le linge.</item> <item>— Que faisait <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> quand une plèce de la layette était savonnée ? </item> <item>— Que dirent les fillettes à <persName type="fictif" key="mme_valon">Mme Valon</persName> qui entrait ? </item> <item>— Quel conseil fut donné à <persName type="fictif">Margot</persName> ? </item> <item>— Où le linge fut-il placé par <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> ? </item> <item>— Exposez la manière de rincer le linge ; — de le faire sècher.</item> <item>— Comment renvoya-t-on les bonnes petites fillettes ? </item> <item>— Quel aspect présentait, le lendemain matin, la chambre du logis d'<persName type="fictif">Antoine</persName> ? </item> <item>— Que fit la mère ? </item> <item>— Que devait penser le père ? </item> <item>— Reproduisez la conversation qui s'engagea.</item> <item>— Par quelle réflexion touchante <persName type="fictif" key="suzette">Suzette</persName> la termina-t-elle ? </item> </list> </div> <div type="exercices"> <head>DÉVELOPPEMENT DES SUJETS PROPOSÉS POUR EXERCICES.</head> <div type="industrie"> <head type="sujets">Industrie.</head> <div type="questions"> <list> <item>— Décrire une lessiveuse extérieurement et intérieurement.</item> <item>— Avantages de cet appareil.</item> <item>— Qu'est-ce qui est nécessaire pour couler les grosses lessives à la campagne ? </item> </list> </div> <div type="réponses"> <p>(Voir, pour la première question, la note de la page 305, Livre de l'élève, placée au-dessous de la lessiveuse.)</p> <p>Les lessiveuses présentent de grands avantages dans les villes et dans les campagnes où il n'existe point de rivières ni de ruisseaux propres au lavage en grand du linge, par la raison qu'elles exigent peu de place, peu de combustible, et que, de plus, l'opération peut être conduite sans qu'on cesse de s'occuper des soins du ménage. Si l'on sait doser convenablement les matières propres au blanchissage et bien diriger l'appareil, on obtient d'excellents résultats.</p> <p>Pour couler une grosse lessive, il faut une cuve de grandes dimensions qu'on pose sur un solide trépied, et un fourneau sur lequel on puisse faire bouillir une quantité d'au moins 12 à 15 litres d’eau à la fois. On doit se munir de bois sec, susceptible de donner une flamme claire, ainsi que d'une certaine quantité de bonnes cendres de bois.</p> <p>On commence par laver avec du savon, dans de l'eau froide, le linge à mettre en lessive, puis on en remplit la cuve en le froissant et non en le pliant, et en plaçant au fond le linge le plus sale ; au-dessus les draps, puis les chemises, enfin les linges de cuisine. On vers l'eau froide sur le tout, et on laisse tremper pendant une nuit.</p> <pb type="page" n="507" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_507.jpg" /> <fw>QUATRE LAVANDIERES. 507</fw> <p>Le lendemain, on recouvre la cuve d'une ample et forte toile sur laquelle on répand la quantité voulue de cendres en couches d'égale épaisseur. On verse sur ces cendres d'abord de l'eau froide qui dissout la potasse et la soude qu'elles contiennent, filtre à travers le linge et s'écoule lentement par le robinet dans un baquet destiné à la recueillir. Dès que le baquet est plein, on en verse l'eau dans une chaudière d'où, une fois tiède, on la retire pour la verser de nouveau sur les cendres. On soutire l'eau à nouveau et on la fait chauffer de plus en plus de façon à obtenir un liquide porté à l'ébullition, qu'on appelle lessive, et qui est versé une dernière fois dans la cuve, où la chaleur finit ainsi par pénétrer. On n'enlève les cendres que lorsque la température est la même partout, et l'on continue à couler après avoir mis sur la cuve les tissus fins, tels que les rideaux. L'opération entière dure de 12 à 14 heures, suivant la quantité du linge ; le robinet doit rester ouvert toute la nuit.</p> <p>Le lendemain, on lave le linge dans de l'eau chaude, puis on le rince à l'eau froide en le battant pour le débarrasser des dernières parcelles de lessive. La meilleure eau pour cette dernière operation est celle des rivières ou celle de pluie.</p> </div> </div> <div type="économie_domestique"> <head type="sujets">Économie domestique.</head> <div type="questions"> <list> <item>— En quoi peut-il être utile de faire un peu de crochet dans ses moments de loisir ? </item> </list> <list> <item>Qu'est-ce que les cristaux de soude ? </item> <item>— Quelles en sont les propriétés ? </item> <item>— A quelle dose convient-il de les employer ? </item> <item>— Quelle est la meilleure méthode de laver le linge ? </item> <item>— Que pensez-vous de l'emploi des brosses ? </item> <item>— Comment doit être l'eau du lavoir pour que le linge soit propre, blanc et sain ? </item> <item>— Que voit-on souvent à la campagne dans certains lavoirs ? </item> </list> </div> <div type="réponses"> <p>Pendant ses moments de loisir, principalement pendant les longues soirées d'hiver ou les jours durant lesquels il pleut, au cours des voyages encore, une jeune fille s'occupe agréablement et utilement à confectionner quelques ouvrages de crochet ; ce travail est de beaucoup préférable aux conversations oiseuses, à la lecture des journaux ou à l'observation de choses sur lesquelles il est bon que les regards des jeunes filles ne se portent jamais.</p> <p>Les cristaux ou carbonate de soude sont un sel blanc, âcre, légèrement caustique, très soluble dans l'eau, et plus à chaud qu'à froid, qu'on tire de la soude du commerce. On s'en sert de préférence aux cendres dans le blanchissage du linge, et lorsqu’on n'en exagère pas la dose, ils donnent les résultats les plus satisfaisants.</p> <p>Dans une lessiveuse de 0m,38 de profondeur sur 0m,30 de diamètre moyen, on peut entasser 3 kil. 500 de linge. Cette quantité nécessite l'emploi de 200 grammes de carbonate de soude et 100 grammes de savon, soit 100 grammes de carbonate de soude et 50 grammes de savon pour 1 kil. 750 de linge.</p> <p>La meilleure manière de laver le linge est de le frotter à la main pour y faire pénétrer le savon, et de le frapper ensuite avec des battoirs de bois. On l'use énormément en le lavant à la brosse et surtout en le tordant. Aujourd'hui, on emploie avec grand avantage l'épureuse à force centrifuge, ou mieux encore l'essoreuse, formée de deux cylindres de bois revêtus de caoutchouc ontre lesquels on fait passer le linge môuillé pour en extraire l'eau avant de l'étendre à l'air sur la corde.</p> <p>L'eau du lavoir doit être courante afin d'être constamment renouvelée ; sinon elle se charge d'impuretés et donne le spectacle d'une bouillie infecte qui empoisonne le linge et y introduit le germe de maladies de peau. Ce triste état de choses se constate trop fréquem<pb type="page" n="508" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_508.jpg" /> <fw>508 SUZETTE.</fw> ment encore dans certaines campagnes où l'eau est rare ; dans ce dernier cas, on aura toujours avantage à se rendre à un ruisseau ou à une fontaine, quelle qu'en soit la distance.</p> </div> </div> </div> </div> </body> </text> </TEI>