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110. — Le rucher.
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<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> <?xml-model href="http://www.tei-c.org/release/xml/tei/custom/schema/relaxng/tei_all.rng" type="application/xml" schematypens="http://relaxng.org/ns/structure/1.0"?> <?xml-model href="http://www.tei-c.org/release/xml/tei/custom/schema/relaxng/tei_all.rng" type="application/xml" schematypens="http://purl.oclc.org/dsdl/schematron"?> <?xml-stylesheet type="text/css" href="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/CSS/suzette_reading.css"?><TEI xmlns="http://www.tei-c.org/ns/1.0" xmlns:rdf="http://www.w3.org/1999/02/22-rdf-syntax-ns#"> <teiHeader> <fileDesc> <titleStmt> <title type="main">Suzette: a Digital Edition</title> <respStmt> <persName>John Westbrook</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Editor</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Diane Jakacki</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Project Manager</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Annie Girton</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2018-2020</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Sarah Haber</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2020-2022</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Rebecca Heintzelman</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2020-Present</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Juliya Harnood</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2021-Present</resp> </respStmt> <respStmt> <persName>Jaehoon Pyon</persName> <orgName>Bucknell University</orgName> <resp>Research Assistant and Encoder, 2023-Present</resp> </respStmt> </titleStmt> <publicationStmt> <distributor>Bucknell University</distributor> <pubPlace> <address> <addrLine>One Dent Drive</addrLine> <addrLine>Lewisburg, PA 17837</addrLine> </address> </pubPlace> <availability> <licence>Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International</licence> </availability> </publicationStmt> <sourceDesc> <biblStruct> <monogr> <title>Suzette: Livre de Lecture Courante à l’Usage des Jeunes Filles. Morale—Leçon de choses, Economie Domestique – Ménage – Cuisine – Couture</title> <author>Robert Halt</author> <textLang>French</textLang> <imprint> <date>1889</date> <distributor>Libraire Classique Paul Delaplane</distributor> <pubPlace>Paris, France</pubPlace> </imprint> </monogr> </biblStruct> </sourceDesc> </fileDesc> <profileDesc> <langUsage> <language ident="fr">French</language> <language ident="en">English</language> </langUsage> </profileDesc> </teiHeader> <text> <body> <ns0:div xmlns:ns0="http://www.tei-c.org/ns/1.0" type="chapitre" xml:lang="fr" n="ch110"> <ns0:head>110. — Le rucher. </ns0:head> <ns0:div type="récit"> <ns0:p>C'étaient une dizaine de minuscules*<ns0:note type="annotation">Minuscule. Tout petit.</ns0:note> maisonnettes haut perchées, les unes de bois, semblables à des chalets*<ns0:note type="annotation">Chalet. Maison de bois que l'on construit surtout dans les montagnes.</ns0:note>, les autres de paille, en forme de cloche. Elles formaient un cercle.</ns0:p> <ns0:p>— Cela ressemble à un petit douar*<ns0:note type="annotation">Douar. Village arabe forme de tentes.</ns0:note> arabe, dit l'explorateur <ns0:persName key="pascal" type="fictif">Pascal</ns0:persName>.</ns0:p> <ns0:p>Des gens étaient rangés là, autour d'un vieux monsieur qui parlait. Ce monsieur, grand, maigre, portait un haut chapeau sur ses cheveux blancs, et un tablier bleu, à bavette, sur son vêtement noir.</ns0:p> <ns0:p>Il s'interrompit pour inviter les arrivants à entrer.</ns0:p> <ns0:p>Sans doute, à cause du douar, <ns0:persName key="pascal" type="fictif">Pascal</ns0:persName> entra le premier ; la famille suivit.</ns0:p> <ns0:p>Le monsieur les mit aussitôt au fait en leur disant : </ns0:p> <ns0:p>— Il s'agit d'apiculture, de culture des abeilles.</ns0:p> <ns0:figure> <ns0:caption>Larve de l'abeille. Reste six jours dans cet état avant de devenir nymphe. </ns0:caption> </ns0:figure> <ns0:figure> <ns0:caption>Abeilles. l. Reine. — 2. Mâle ou faux-bourdon. 3. Ouvrière. </ns0:caption> </ns0:figure> <ns0:p>Et montrant les maisonnettes : </ns0:p> <ns0:p>— Vous voyez le rucher. J'étais en train de demander si, parmi les personnes qui m'écoutent, il y a un habitant, une habitante de la campagne.</ns0:p> <ns0:p>On ne répondit pas ; mais <ns0:persName type="fictif" key="pascal">Pascal</ns0:persName>, <ns0:persName type="fictif" key="louis">Louis</ns0:persName>, <ns0:persName type="fictif" key="marthe">Marthe</ns0:persName> regardèrent <ns0:persName type="fictif" key="suzette">Suzette</ns0:persName> qui toussa, légèrement embarrassée.</ns0:p> <ns0:p>Le monsieur la regarda aussi, et <ns0:persName type="fictif" key="mme_richard">Mme Richard</ns0:persName>, prenant la parole, dit que mademoiselle, sa nièce, était fermière à <ns0:placeName type="fictif">Fragicourt</ns0:placeName>.</ns0:p> <ns0:p>— Mademoiselle est fermière !</ns0:p> <ns0:pb type="page" n="388" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_388.jpg" /> <ns0:fw>388 SUZETTE.</ns0:fw> <ns0:p>— Oui, Monsieur, répondit <ns0:persName type="fictif" key="suzette">Suzette</ns0:persName>.</ns0:p> <ns0:p>— A la bonne heure ! on va s'entendre... Vous élevez des abeilles ? </ns0:p> <ns0:p>— Des abeilles ? non, Monsieur.</ns0:p> <ns0:p>— Comment non ? alors vous êtes une fermière millionnaire ?</ns0:p> <ns0:p>Il vit bien au rire de <ns0:persName type="fictif" key="suzette">Suzette</ns0:persName> qu'elle avait encore moins de millions que d'abeilles.</ns0:p> <ns0:p>— Et dans votre village de <ns0:placeName type="fictif">Fragicourt</ns0:placeName>, on agit sans doute comme vous, en fait d'apiculture ?</ns0:p> <ns0:p>— Oui, Monsieur.</ns0:p> <ns0:p>— C'est cela ! c'est cela ! Et vous n'êtes probablement pas les derniers en <ns0:placeName>France</ns0:placeName> à vous plaindre de la dureté des temps et de la peine qu'on a à vivre ?... Eh bien ! Mademoiselle, reprit-il, si vous aviez mon âge, je me fâcherais tout rouge contre vous ! </ns0:p> <ns0:figure> <ns0:caption> Abeille butineuse. Elle s'introduit dans la fleur, y plonge sa trompe, espèce de langue qui aspire la liqueur sucrée, et elle s'envole emportant sur le duvet de son corps, ainsi que dans les brosses et les corbeilles de ses pattes, le pollen de la fleur, sous forme de pelote.</ns0:caption> </ns0:figure> <ns0:p>Il se fâchait, et comme il faut, mais c'était la très pardonnable fâcherie de la science contre l'ignorance : </ns0:p> <ns0:p>— Est-il donc possible qu'une fermière ne se soucie pas d'avoir au midi de sa ferme un bel et bourdonnant et lucratif*<ns0:note type="annotation">Lucratif. Qui produit un bon revenu.</ns0:note> rucher ! Y a-t-il de l'esprit à se priver d'une précieuse ressource en même temps que d'une très intéressante occupation ! </ns0:p> <ns0:p>Il ajouta : </ns0:p> <ns0:p>Quoique je ne vous fasse pas trop de compliments, vous plaît-il, Mademoiselle, d'écouter, de regarder un moment ? </ns0:p> <ns0:figure> <ns0:caption>Pattes d'une abeille. Brosses (1) et corbeilles (2) dans les quelles l'abeille emmagasine le pollen.</ns0:caption> </ns0:figure> <ns0:p>Toute cette brusquerie ne déplut pas à Mlle <ns0:persName key="suzette" type="fictif">Suzette</ns0:persName>, qui, quoique un peu gênée, voyait bien d'où elle partait.</ns0:p> <ns0:p>Elle répondit : </ns0:p> <ns0:p>Monsieur, j'écoute, et je regarde.</ns0:p> </ns0:div> <ns0:pb type="page" n="389" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_389.jpg" /> <ns0:fw>LE RUCHER. 389</ns0:fw> <ns0:div type="questionnaire"> <ns0:head>Questionnaire.</ns0:head> <ns0:list> <ns0:item>— Sous quel aspect se présentait le rucher ? </ns0:item> <ns0:item>— Quelle singulière réflexion fit <ns0:persName key="pascal" type="fictif">Pascal</ns0:persName> ? </ns0:item> <ns0:item>— Que voyait-on autour d'un monsieur dont vous ferez le portraît ? </ns0:item> <ns0:item>— Que dit le monsieur aux arrivants ? </ns0:item> <ns0:item>— Qu'était-il en train de demander à ses auditeurs ? </ns0:item> <ns0:item>— Comment sut-il que <ns0:persName key="suzette" type="fictif">Suzette</ns0:persName> était de la campagne ? </ns0:item> <ns0:item>— Quel dialogue s'engagea entre le monsieur et <ns0:persName key="suzette" type="fictif">Suzette</ns0:persName> ? </ns0:item> <ns0:item>— Pourquoi ce monsieur se fâcha-t-il ? </ns0:item> <ns0:item>— Que dit-il à propos des fermières qui ne se soucient pas d'avoir un rucher ? </ns0:item> <ns0:item>— Que proposa-t-il à <ns0:persName key="suzette" type="fictif">Suzette</ns0:persName> ? </ns0:item> <ns0:item>— Pourquoi sa brusquerie ne déplut-elle pas à la jeune fermière ? </ns0:item> </ns0:list> </ns0:div> <ns0:div type="exercices"> <ns0:head>DÉVELOPPEMENT DES SUJETS PROPOSÉS POUR EXERCICES.</ns0:head> <ns0:div type="morale"> <ns0:head type="sujets">Morale.</ns0:head> <ns0:div type="questions"> <ns0:list> <ns0:item>— Qu'est-ce que travailler isolément ? </ns0:item> <ns0:item>— Exemples.</ns0:item> <ns0:item>— Qu'est-ce que s'associer pour exéeuter un travail ? </ns0:item> <ns0:item>— Exemples.</ns0:item> <ns0:item>— Avantages de l'association.</ns0:item> <ns0:item>— Parler des sociétés de secours mutuels.</ns0:item> </ns0:list> </ns0:div> <ns0:div type="réponses"> <ns0:ab>Travailler isolément, c'est commencer seul et achever seul une tâche quelconque. Un homme qui voudrait faire, sans aide aucune, une maison d'habitation, un outil, travaillerait isolément. La fermière qui fait son pain, allume son four, y met le pain, l'y laisse cuire, le retire, est dans le même cas.</ns0:ab> <ns0:p>Un travail demande beaucoup plus de temps, lorsqu'il est long et compliqué, si la même personne l'exécute ; il est encore bien plus dispendieux. Aussi y a-t-il longtemps que les hommes se sont associés afin que chacun, exécutant toujours la même tâche, puisse la faire mieux, plus vite et à meilleur compte. Qu'en serait-il, par exemple, si chaque père et mère de famille étaient tenus de bâtir leur maison, de confectionner leurs meubles, leurs outils, les étoffes des vêtements, les chaussures, etc., etc ? ils n'auraient pas un instant pour cultiver le champ et le jardin qui doivent produire la nourriture nécessaire.</ns0:p> <ns0:p>Qui pourrait d'ailleurs se passer entièrement de l'aide et du secours d'autrui ? Nous en avons besoin dans l'enfance ; nous en avons besoin en tout et toujours. Représentez-vous un homme seul, sans relations avec ses semblables, n'en recevant rien, ne leur rendant rien : ce serait le sauvage au milieu des bois ; ce serait bien moins que le sauvage, car le sauvage vit en famille, en société ; ce serait bien moins que l'animal qui a sa femelle et ses petits dont il prend soin, et qui s'associe souvent encore, soit pour la défense réciproque, soit pour un travail commun, avec des individus de même espèce.</ns0:p> <ns0:p>A côté de cette association générale qui constitue ce que nous appelons les sociétés humaines ou simplement la société, il existe des associations particulières entre un certain nombre de personnes ; leur objet est de pourvoir aux nécessités qui résultent de l'incapacité de travail, de la maladie, de la vieillesse pour chacun des membres successivement. On les dénomme <ns0:term>sociétés de secours mutuels</ns0:term>.</ns0:p> <ns0:p>Elles se constituent en choisissant parmi les membres un président, un bureau, un caissier, un secrétaire. Le bureau, à la tête duquel est le président, vérifie les comptes du caissier auquel tous les membres versent chaque année une somme fixe appelée <ns0:term>cotisation</ns0:term> ; il examine ensuite les demandes de secours et détermine le montant de la somme à allouer à chacun des solliciteurs. Le secrétaire prend note de toutes les décisions du bureau.</ns0:p> <ns0:p>Ainsi, chaque membre de l'association est assuré d'avoir toujours le nécessaire, pour lui d'abord, puis pour les siens, s'il tombe malade ou s'il lui devient impossible de travailler, enfin s'il meurt sans laisser de ressources.</ns0:p> <ns0:p>Parmi ces associations dont l'Etat surveille les opérations, il y a : </ns0:p> <ns0:p>La <ns0:term>société d'assurance</ns0:term> contre les accidents, qui garantit à chaque membre une pension de 300 francs dès qu'il sera incapable de travailler ; </ns0:p> <ns0:p>La <ns0:term>Caisse des retraites</ns0:term>, institution dont l'objat est de procurer aux <ns0:fw type="footer"><ns0:fw type="sig">22</ns0:fw></ns0:fw> <ns0:pb type="page" n="390" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_390.jpg" /> <ns0:fw>390 SUZETTE.</ns0:fw> plus pauvres, par le versement annuel d'une faible somme, une exis tence assurée pour leurs vieux jours (1).</ns0:p> <ns0:p>Il y a des assurances sur la vie. En versant annuellement une somme de 50 francs à partir de l'âge de 30 ans, la veuve, et à son défaut les enfants, recevra, à la mort de son mari, une somme de 2,000 francs.</ns0:p> <ns0:p>D'autres associations, qui ordinairement s'établissent entre les ouvriers d'un même corps d'état ou d'une grande usine, ont pour objet l'achat en commun des denrées et des effets d'habillement, lesquels sont vendus aux associés, à peu de chose près, au prix d'achat. Chaque sociétaire verse toutes les semaines une somme fixe, et la réunion des cotisations forme le fonds sur lequel on prélève l'argent nécessaire aux achats. Les bénéfices, tout faibles qu'ils soient, finissent par constituer un capital dont le revenu permet d'acquérir les denrées et autres objets à meilleur marché encore. Une association de ce genre constituée entre les pauvres ouvriers de <ns0:placeName>Rochdale</ns0:placeName>, en <ns0:placeName>Angleterre</ns0:placeName>, fait par an, après les plus humbles débuts, un bénéfice d'un demi-million, dont on distribue la moitié aux membres participants. Il en existe de semblables à <ns0:placeName>Roubaix</ns0:placeName>, à <ns0:placeName>Grenoble</ns0:placeName>, à <ns0:placeName>Vienne</ns0:placeName> (<ns0:placeName>Isère</ns0:placeName>), et toutes sont très prospères.</ns0:p> </ns0:div> </ns0:div> <ns0:div type="industrie"> <ns0:head type="sujets">Industrie.</ns0:head> <ns0:div type="questions"> <ns0:list> <ns0:item>— Décrire une ruche donner d'abord des détails sur l'extérieur, puis sur ce qu'on voit à l'intérieur.</ns0:item> </ns0:list> </ns0:div> <ns0:div type="réponses"> <ns0:p>(Prendre pour modèle la lecture 111.)</ns0:p> </ns0:div> </ns0:div> <ns0:div type="sciences_naturelles"> <ns0:head type="sujets">Sciences naturelles.</ns0:head> <ns0:div type="questions"> <ns0:list> <ns0:item>— Décrire l'abeille sous ses différents états.</ns0:item> <ns0:item>— Décrire un rayon de miel.</ns0:item> <ns0:item>— Forme des alvéoles.</ns0:item> </ns0:list> </ns0:div> <ns0:div type="réponses"> <ns0:p>L'<ns0:term>abeille ouvrière</ns0:term> est un petit insecte d'une couleur brun roux, ayant deux paires d'ailes et trois paires de pattes dont les postérieures sont garnies de palettes et de brosses pour récolter le pollen des fleurs, dont elle composera son miel. Sa bouche est munie d'une trompe qu'elle applique contre les pétales ; elle en aspire le suc, rentre sa trompe dans sa bouche et dépose son butin dans un conduit d'où il passe dans l'estomac. Un aiguillon lui sert d'arme pour se défendre.</ns0:p> <ns0:p>La <ns0:term>femelle</ns0:term> ou <ns0:term>reine</ns0:term> est une abeille plus grosse que les autres, dont l'unique fonction est de pondre les œufs d'ou naîtront les petites larves qui, convenablement nourries, arriveront à l'état d'abeilles parfaites.</ns0:p> <ns0:p>Les <ns0:term>faux bourdons</ns0:term> sont les abeilles mâles ; ils ne vont pas à la recherche du miel ; aussi, dès la ponte des œufs de la reine, ils sont mis à mort. Leur nombre est à peine le dixième de celui des ouvrières.</ns0:p> <ns0:p>Une ruche compte de 15,000 à 30,000 individus. Les abeilles déposent le miel qu'elles produisent dans de petites constructions de cire, à six faces latérales, appelées <ns0:term>alvéoles</ns0:term> ; la régularité de ce travail est vraiment extraordinaire. C'est encore dans les aivéoles qu'elles placent les œufs et que grossissent les larves. Leur réunion forme un gâteau.</ns0:p> </ns0:div> </ns0:div> <ns0:div type="hygiène"> <ns0:head type="sujets">Hygiène.</ns0:head> <ns0:div type="questions"> <ns0:list> <ns0:item>— Comment doit-on se vétir, se nourrir, se rafraichir pendant la période des chaleurs ? </ns0:item> </ns0:list> </ns0:div> <ns0:div type="réponses"> <ns0:p>Pendant la période des chaleurs, il est sage de porter des vêtements légers et plutôt de laine ou de coton que de toile ; amples, de manière que nulle partie du corps ne soit comprimée ; et il faut renouveler fréquemment ceux, qui sont en contact avec la peau, comme les flanelles, les chemises, les bas. Une nourriture confortable est nécessaire, mais elle doit comporter beaucoup de légumes et quelques fruits bien mûrs. Les cerises et les fraises sont très saines.</ns0:p> <ns0:p>On évitera de boire froid surtoût lorsqu’on sera en transpiration : <ns0:fw type="footer">(1) En versant 102 francs par an, et à partir de l'âge de 30 ans, une personne a droit, à l'âge de 60 ans, à une rente annuelle de 600 francs ; après sa mort, sa femme touchera 400 francs de rente, et, après la mort de la femme, les enfants ou autres héritiers recevront encore un capital de 1, 530 francs.</ns0:fw> <ns0:pb type="page" n="391" facs="https://raw.githubusercontent.com/BucknellDSC/suzette/master/images/page_images/Suzette_391.jpg" /> <ns0:fw>NOTRE AMIE L'ABEILLE. 391</ns0:fw> des fluxions de poitrine, des fièvres malignes et des congestions mortelles résultent d'une telle imprudence : on peut boire frais, et encore, au lieu d'avaler tout de suite, il est prudent de conserver quelques instants le liquide dans la bouche ; il sera alors plus hygiénique et le besoin de la soif exigera moins pour être satisfait.</ns0:p> <ns0:p>Les boissons qui conviennent le mieux on été sont ; le vin, le thé ou le café étendus d’eau ; l'infusion de réglisse et de gentiane où l'on aura versé un peu d'eau-de-vie est également excellente. Il ne faut abuser ni du lait, ni de la bière, ni de l'eau pure, qui provoquent des sueurs débilitantes.</ns0:p> </ns0:div> </ns0:div> </ns0:div> </ns0:div> </body> </text> </TEI>